jeudi 26 septembre 2019

We Hate Rock'n'Roll 2019





Je descends de mon vélo au croisement de la rue d’Artois et de la rue Barthélemy Delespaul. On est à quelques semaines du concert, j’ai des affiches et des flyers dans mon sac. Je pousse la porte du shop et salue Marc. Je lui demande si c’est possible d'afficher et de déposer là quelques-uns desdits flyers.
- Mais oui, vas-y.
- Ok, cool. Merci.


C’est via la promo de concerts qu’on a commencé à discuter. Je passe au shop quand je peux, avec ou sans affiche dans le sac, pour voir ce qui attend dans les bacs à disques, causer avec Marc et souvent faire de bonnes trouvailles musicales au fil de la conversation, c’est un fil bien plus cool pour la mémoire que celui qui va d’un lien YouTube à un autre.

Cette année, en déroulant une affiche dont j'ai dessiné le visuel, Marc m’a évoqué l'idée d'exposer au shop ou ailleurs. Quelques mois après, la proposition était réitérée, dans un cadre déterminé, celui de la cinquième édition du We Hate Rock’n’Roll, le dimanche 22 septembre 2019 à Tincques. L’idée a germée rue d’Artois, pour ensuite se concrétiser soixante kilomètres plus loin par une plongée au cœur de l’Artois. Bien que brassée en Belgique, qui dit Artois dit aussi Stella, comme celle qui plonge dans ce morceau d'Interpol que j'écoutais il y a environ dix ans.
 

Le nom de l'événement vient lui d’un morceau de The Jesus And Mary Chain comme me l'a affirmé Marc. We Hate Rock'n'Roll, c’est aussi une façon de dire We Hate Les Oeillères, celles qui ne font jurer que par un seul genre musical en particulier. Mais pour mieux comprendre, l’idéal c’est de laisser parler celui qui en cause le mieux : 

« We hate rock'n'roll, c'est l'idée que tout le monde, où qu'il soit, quel qu'il soit, puisse organiser quelque chose, sans avoir recours à une logistique de stade, sans être obligé de vivre dans une grande ville, avec simplicité, et l'aide de quelques amis fidèles. Si le mot n'était pas affilié au punk, nous aurions parlé de DIY.  
[…] Parce que la musique n'est pas un divertissement, parce qu'elle s'écoute plutôt qu'elle ne se consomme, parce que définitivement, c'est comme ça que nous l'aimons, nous souhaitons pouvoir l'écouter chez nous, en comité restreint, pour mieux la ressentir, pour mieux l'écouter, pour mieux l'apprécier. »

Environ une cinquantaine de personnes sur place  pour assister aux performances des différents musiciens venus pour l'occasion. Des concerts intimistes et touchant différents genres. De la musique minimale et électronique, de la folk, de l'ambient, de la noise et, contre toute attente, du ROCK.

Mais avant les shows, direction les expos.



Pour mieux se repérer, le crew du WHRNR a réalisé quelques panneaux aux lettres peintes à la main et aux boules cotillons lancées à la sarbacane avec justesse et précision. La plupart de ces panneaux indiquant les lieux des concerts, de restauration et les deux expositions du dimanche : l'expo photo de Sarah Defesche et l'expo de mes dessins.































Pour clore la partie expo du WHRNR, voici ci-dessous un modeste portrait du gars JC qui, lui aussi, déteste sans doute le rock'n'roll.



Une fois que l’estomac se mettait lui aussi à la musique expérimentale, on pouvait se diriger vers la véranda, food ticket en main, pour savourer les délicieux plats faits maison qui nous étaient proposés. Au menu, on pouvait par exemple se régaler avec d’excellents torti roquefort noix, mafé aux légumes et un tiramisu normand en dessert. Seul regret de ce dimanche : Que le coin cuisine n’ait pas été nommé « The Jesus And Maraîcher ».

Enfin, quelques photos souvenirs de cinq des huit concerts vus durant cette cinquième édition, avec dans l'ordre : Matthias Puech, Vision 3D, Circle Bros, Mayerling et Festin.











Merci à Marc, Loulou et à toute l’équipe de bénévoles qui ont manifesté leur bienveillance et donné beaucoup de leur énergie ce weekend. C’était beau.

Pour finir, voici une photo d’un chouette canard croisé près de la grange.
We Hate Rock'n'Roll, Duck You.

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